Le diabète de type 2 augmente le risque de complications cardiovasculaires et rénales, mais la prévision précoce des risques peut conduire à une intervention rapide et à de meilleurs résultats. Grâce à des statistiques sommaires de méta-analyses d’études d’association à l’échelle du génome publiées réalisées chez plus de 1,2 million d’individus, nous avons combiné 9 PRS rassemblant des variants génomiques associés aux maladies cardiovasculaires et rénales et leurs principaux facteurs de risque dans un modèle de régression logistique, pour prédire les paramètres micro et macrovasculaires du diabète. Son utilité clinique pour prédire les complications du diabète a été testée chez 4098 participants diabétiques de l’essai ADVANCE suivis pendant une période de 10 ans et l’a répliquée dans trois cohortes indépendantes hors essai. Le modèle de prédiction qui a été ajusté en conséquence de l’origine ethnique, du sexe, de l’âge au début du diabète et de sa durée, a identifié que le 30 % de participants ayant une susceptibilité 3,1 fois plus élevée de subir des événements micro et macrovasculaires (p = 6,3 × 10–21 et p = 9,6 × 10–31, respectivement) et un risque 4,4 fois plus élevé (p = 6,8 × 10–33) de décès cardiovasculaire par rapport au reste des sujets atteints de diabète de type 2. Alors que dans ADVANCE dans son ensemble, la thérapie intensive combinée de la pression artérielle et de la glycémie a diminué la mortalité cardiovasculaire de 24 %, le modèle de prédiction a identifié un groupe à haut risque dans lequel cette thérapie a réduit la mortalité de 47 %, et un groupe à faible risque dans lequel la thérapie n’a eu aucun effet perceptible. Les patients avec un PRS élevé présentaient la plus grande réduction du risque absolu avec un nombre nécessaire de traitement de 12 pour prévenir un décès cardiovasculaire sur 5 ans. Ce nouveau modèle de prédiction polygénique a identifié les personnes atteintes de diabète à risque faible et élevé de complications et a amélioré le ciblage de celles qui bénéficient le plus d’un traitement intensif tout en évitant une intensification inutile chez les sujets à faible risque.
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